jeudi 15 septembre 2011

Comme un roman de Daniel Pennac



Auteur: Daniel Pennac

Biographie: Daniel Pennacchioni est né le 1er décembre 1944 à Casablanca (Maroc). Après avoir obtenu sa maîtrise de lettres à Nice, il enseigne dans un collège de Soisson. Il s’installe ensuite à Belleville, qu’il décrira dans ses romans. Il publie son premier essai en 1973.

Bibliographie:

  • 1973 : Le service militaire au service de qui ?
  • 1982 : Cabot-Caboche
  • 1984 : L’oeil du loup
  • 1992 : Comme un roman
  • 1997 : Messieurs les enfants
  • 2003 : Le dictateur et le hamac
  • 2004 : Merci
  • 2007 : Chagrin d’école


La Saga Malaussène
  • 1985: Au bonheur des ogres
  • 1987 : La fée carabine
  • 1989 : La petite marchande de prose
  • 1995 : Monsieur Malaussène
  • 1996 : Des chrétiens et des maures
  • 1996 : Monsieur Maulaussène au théâtre
  • 1999 : Aux fruits de la passion


Série des Kamos
  • 1992 : Kamo : l’agence Babel
  • L’évasion de Kamo
  • Kamo et moi
  • Kamo : l’idée du siècle


Titre: Comme un roman

Maison d'édition et date de publication: Gallimard, 1992

Résumé: (de la quatrième de couverture)
LES DROITS IMPRESCRIPTIBLES DU LECTEUR
1. Le droit de ne pas lire.
2. Le droit de sauter des pages.
3. Le droit de ne pas finir un livre.
4. Le droit de relire.
5. Le droit de lire n’importe quoi.
6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).
7. Le droit de lire n’importe où.
8. Le droit de grappiller.
9. Le droit de lire à haute voix.
10. Le droit de nous taire.

Mon avis: Un livre dévoré en l’espace de moins de 48 heures, si ce n’était moins de 24. Ce qui en fait l’un des livres que j’ai lu le plus vite. Un livre qui porte très bien son titre. Car s’il s’agit d’un essai sur la lecture, il se laisse pourtant lire, se lit très vite, comme s’il s’agissait d’un roman. Voilà des années après la première lecture ce qu’il m’en reste. Ainsi que le souvenir du verbe lire qui ne supporte pas l’impératif – ce qui est bien vrai ! soit dit en passant – ainsi que celui des droits imprescriptibles du lecteur, que je me fais un plaisir de citer régulièrement, et de relire en diagonale de temps en temps. Et aussi d’abuser de certains, notamment de celui de relire.
Comme tant d’autres passages de ce texte, j’aime particulièrement les quelques lignes d’avertissement placées au début : « On est prié (je vous supplie) de ne pas utiliser ces pages comme instrument de torture pédagogique). » Le ton est dès lors donné. Car oui, lire Daniel Pennac est, parmi d’autres choses, amusant, cet ouvrage comme d’autres du même auteur étant rempli d’humour. Ce même si on ne s’y attendrait pas forcément étant donné le genre.
La relecture s’est avérée au moins aussi rapide que la première lecture. Quelques heures seulement. Une fin d’après-midi. Je trouve donc le livre toujours aussi passionnant qu’au premier jour.
Je réalise maintenant à quel point, comme c’était souvent le cas dans la série des Kamos, de nombreux livres apparaissent, en filigrane ou non, à travers le texte de Pennac.
D’autre part, aussi étrange que cela puisse paraître, la relecture de cet essai m’a donné l’impression, plaisante, de retrouver un vieil ami. Ce vieil ami Kamo, justement. Ainsi que les rédactions ô combien redoutées du père Crastaing. Quand le compte des histoires, quand le compte des pages… Sans compter Cathy, transformée en Natacha.
Cette relecture me donne une envie : citer tous les passages ce livre. Chaque mot, chaque phrase ainsi placée m’enchante. En somme, non seulement le propos me captive, mais le style de Pennac me plait énormément – ce qui n’est, à dire vrai, pas une nouveauté – seulement, je le mesure régulièrement en lisant ou relisant cet auteur. Je pense d’ailleurs que ce livre saura charmer tous les amateurs de Pennac.
Mais, qui mieux que Pennac justement pourrait parler de Pennac ? Il est donc temps de lui laisser la parole, à travers Comme un roman :

- « Le verbe lire ne supporte pas l’impératif. Aversion qu’il partage avec quelques autres : le verbe ‘‘aimer’’… le verbe ‘‘rêver’’…
On peut toujours essayer, bien sûr. Allez-y : ‘‘Aime-moi !’’ ‘‘Rêve !’’ ‘‘Lis !’’ ‘‘Lis ! Mais lis donc, bon sang, je t’ordonne de lire !’’
- Monte dans ta chambre et lis !
Résultat ?
Néant. »

- « En somme, nous lui avons tout appris du livre en ces temps où il ne savait pas lire. Nous l’avons ouvert à l’infinie diversité des choses imaginaires, nous l’avons initié aux joies du voyage vertical, nous l’avons doté de l’ubiquité, délivré de Chronos, plongé dans la solitude fabuleusement peuplée du lecteur… »
- « Si comme on le dit, mon fils, ma fille, les jeunes n’aiment pas lire – et le verbe est juste, c’est bien d’une blessure d’amour qu’il s’agit – il n’en faut incriminer ni la télévision, ni la modernité, ni l’école. Ou tout cela si l’on veut, mais seulement après nous être posé cette question première : qu’avons-nous fait du lecteur idéal qu’il était en ces temps où nous-même jouions tout à la fois le rôle du conteur et du livre ?
L’ampleur de cette trahison !
Nous formions, lui, le récit et nous, une Trinité chaque soir réconciliée »


Et vous? L'avez-vous lu? Qu'en pensez-vous?

6 commentaires:

  1. C'est impressionnant comme cet homme sait faire aimer la littérature. J'aurais aimé l'avoir comme prof. Une superbe entrée en matière pour ton joli blog :)

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  2. Je pense que j'aurais moi aussi bien aimé l'avoir pour prof. Merci pour ton commentaire!

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  3. Ton avis me donne très envie de le découvrir ! Si je le vois à la bibliothèque, je l'emprunte :)

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  4. Je sais que j'ai tardé à te répondre, Luna. Mais, je suis contente de t'avoir donné envie de lire ce livre! Qui devrait se trouver facilement en bibliothèque s'il n'est pas monopolisé. Et merci pour ton commentaire.

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  5. Et bien j'ai adoré aussi (mon billet si ça te dit! http://partagedelectures.blogspot.fr/2013/05/comme-un-roman.html)

    Comme toi j'ai noté plein de citations... puis j'ai réalisé que j'allais recopier le livre!!!!

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