mardi 20 septembre 2011

Ouvrez de Nathalie Sarraute




Auteur: Nathalie Sarraute
Biographie: Nathalie Sarraute est née le 18 juillet 1900, à Ivanovo, en Russie et est morte en 1999, à Paris. Cet écrivain français a passé son enfance à Paris, à Saint-Pétersbourg et en Suisse. Ses premiers textes sont publiés en 1939, dans son livre intitulé Tropismes.

Bibliographie: (elle n’est pas tout à fait complète)

  • 1939 : Tropismes
  • 1949: Portrait d’un inconnu
  • 1956 : L’ère du soupçon
  • 1959 : Le planétarium
  • 1963 : Les fruits d’or
  • 1967 : Le silence suivi de Le mensonge
  • 1972 : Vous les entendez ?
  • 1976 : ‘‘disent les imbéciles’’
  • 1980 : L’usage de la parole
  • 1982 : Pour un oui ou pour un non
  • 1983 : Enfance
  • 1989 : Tu ne t’aimes pas
  • 1995 : Ici
  • 1997 : Ouvrez


Titre: Ouvrez
Maison d'édition et date de publication : Gallimard, collection Folio, 1997

Résumé: (tiré de la quatrième de couverture)
« Des mots, des êtres vivants parfaitement autonomes, sont les protagonistes de chacun de ces drames.
Dès que viennent des mots du dehors, une paroi est dressée. Seuls les mots capables de recevoir convenablement les visiteurs restent de ce côté. Tous les autres s’en vont et sont pour plus de sûreté enfermés derrière la paroi.
Mais la paroi est transparente et les exclus observent à travers elle.
Par moments, ce qu’ils voient leur donne envie d’intervenir, ils n’y tiennent plus, ils appellent… Ouvrez. »

Mon avis: Tandis que je lisais plusieurs livres, Ouvrez a frappé à ma porte, demandant à être relu, demandant à être chroniqué. Et j’ai finalement cédé, d’où cet article.
Si Nathalie Sarraute y présente les mots comme étant des « êtres vivants, parfaitement autonomes », sous sa plume, ils prennent effectivement vie. Le tout dans son style si caractéristique. Les points de suspension sont donc au rendez-vous. C’était là le souvenir qu’il m’en était resté, avant relecture.
Après la description rapide de la trame de l’histoire, qui peut à la fois la résumer et qui met en place les éléments principaux, il n’y en aura plus. Plus que des dialogues, plusieurs dialogues représentant des scènes différentes, où les actions interviennent via les dialogues et les mots-mêmes des protagonistes, que sont justement les mots. Ceux-ci vivent de façon animée. Dans chaque « scène », on peut s’apercevoir que les mots restant de part et d’autre de la paroi changent en fonction des circonstances. Ce qui est à relier aux interlocuteurs, en fonction desquels notre langage peut justement changer. Ainsi, l’auteur installe différentes atmosphères, se modifiant au fil des scènes.
On voit les mots espionner, observer ceux qui sont de l’autre côté de la paroi transparente. On les entend discuter, chercher quelle combinaison former pour obtenir qu’on lui ouvre le passage, qu’elle puisse franchir la dite paroi. Ce qui peut être sous le prétexte d’aller sauver les « autres », de leur porter assistance. On les entend alors également former des hypothèses de conversations si certains mots et expressions venaient à changer de côté. Ce qui nous permet de suivre des considérations sur les mots et expressions, leur portée, ce qu’ils véhiculent, les conséquences potentielles – ou non – de leurs interventions dans une conversation…
Par ailleurs, l’humour est présent dans ce texte, humour qui réside, notamment, dans les chutes des scènes, comme dans le cas de la mésaventure « d’aurevoir », ou celle de « c’est un secret ».
Pour toutes ces raisons, et bien que ce ne soit pas mon œuvre préférée de Nathalie Sarraute, j’ai beaucoup aimé ce roman.

Place aux mots de Nathalie Sarraute

  • « -Une forteresse ? Quelle forteresse ? Vous savez, vous, ce que c’est ?
    - Non…
    - Eh bien moi je sais. J’en ai déjà vu. Ça s’appelle : ‘‘La parole donnée.’’
    - Les pauvres, un beau jour, ils s’y sont laissé prendre. S’ils avaient imaginé où ça pourrait les mener… La réclusion à vie. Des vœux perpétuels.
    - Vous croyez que s’ils avaient su, ils auraient refusé ?
    - Ça m’étonnerait. Personne n’y résiste… Un beau jour, on leur dit : ‘‘Je vais vous le confier, à vous. Mais vous me promettez, jamais un mot à personne… Vous me donnez votre parole ? – Bien sûr, voyons.’’ Et le tour est joué : ils sont pris dans ‘‘La parole donnée’’ ».

  • « Il n’y a pas une minute à perdre, il faut qu’on sorte… tout de suite… C’est vraiment un cas de non-assistance à personne en danger. »

Et vous? Avez vous lu ce livre? Qu'en pensez vous?

1 commentaire:

  1. J'aime beaucoup Natalie Sarraute, même si je n'ai pas eu l'occasion encore de lire tout ces livres. Le seul pour l'instant que j'ai lu est son autobiographie Enfance qui est vraiment génial!

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